La DMLA , Dégénérescence maculaire liée à l’âge
Sommaire
I Qu’est ce que la DMLA
II Symptômes, diagnostiques et traitements ?
III Quelles sont les solutions pour compenser la DMLA ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA, est une maladie des yeux qui représente la principale cause de malvoyance chez les personnes âgées de plus de 50 ans.
Cette affection touche plus d’un million de Français et affecte particulièrement les fumeurs et les personnes atteintes de diabète. La DMLA se caractérise par une dégénérescence de la macula, une partie de la rétine qui est directement liée au vieillissement des tissus.
I. Qu’est-ce que la DMLA ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie oculaire chronique qui affecte principalement la macula, une petite zone de la rétine responsable de la vision centrale nette.
La DMLA est la principale cause de malvoyance chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Cette affection peut entraîner une perte progressive de la vision centrale, tandis que la vision périphérique reste généralement intacte.
La DMLA se présente sous deux formes principales, la forme sèche, également appelée atrophique, et la forme humide, également connue sous le nom de maculopathie exsudative.
La forme Sèche
La forme sèche est plus courante, représentant environ 80 à 90 % des cas de DMLA, tandis que la forme humide est moins fréquente mais souvent plus sévère.
La forme sèche de la DMLA se caractérise par une détérioration progressive de la macula due à l’accumulation de dépôts de drusen, des dépôts jaunâtres situés sous la rétine. Ces dépôts perturbent la fonction normale de la macula, ce qui peut entraîner une vision floue, une difficulté à lire et une altération de la perception des couleurs. Dans certains cas, la forme sèche de la DMLA peut évoluer vers la forme humide.
La forme humide
La forme humide est caractérisée par la croissance anormale de vaisseaux sanguins sous la rétine. Ces vaisseaux sanguins fragiles et anormaux laissent s’écouler du liquide et du sang, entraînant des dommages supplémentaires à la macula. La forme humide de la DMLA est souvent associée à une perte de vision plus rapide et plus sévère que la forme sèche.
Les facteurs de risque de la DMLA
Les facteurs de risque comprennent l’âge, le tabagisme, le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, l’exposition excessive aux rayons UV, les antécédents familiaux de la maladie et une alimentation pauvre en nutriments essentiels.
Bien que l’âge soit le principal facteur de risque, il est important de noter que des mesures de prévention et de gestion des autres facteurs de risque peuvent contribuer à réduire les chances de développer la maladie.
La compréhension des mécanismes sous-jacents de la DMLA est essentielle pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques. Les chercheurs se penchent sur les aspects génétiques, inflammatoires, vasculaires et environnementaux de la maladie pour mieux comprendre ses causes et ses voies de progression. Ces connaissances sont essentielles pour développer des traitements ciblés et des interventions préventives plus efficaces.
II. Symptômes, diagnostic et palliatifs
Les symptômes de la DMLA peuvent varier en fonction de la forme de la maladie.
Dans sa forme sèche ou atrophique, les symptômes peuvent être légers au début et se manifester par une vision floue, une difficulté à lire et une perception altérée des couleurs.
Dans sa forme humide, les symptômes peuvent être plus sévères et inclure une perte soudaine et rapide de la vision centrale.
Le diagnostic de la DMLA repose sur un examen approfondi de la rétine, y compris des tests de vision, un examen de la macula à l’aide de l’optique cohérente en domaine spectral (OCT-SD) et éventuellement une angiographie à la fluorescéine. Ces tests permettent de déterminer la forme de la DMLA et de planifier le traitement approprié.
En termes de traitements palliatifs, il existe des options pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de DMLA. Des appareils électroniques grossissants adaptés, tels que des loupes électroniques et des téléagrandisseurs pour DMLA, ainsi qu’un éclairage spécifique pour la Basse Vision, peuvent permettre de retrouver une certaine autonomie de lecture et une meilleure gestion des tâches administratives.
III. Quelles solutions pour compenser une DMLA ?
Outre les traitements palliatifs, il existe également des options de traitement pour ralentir la progression de la maladie, en particulier dans sa forme humide.
Les injections intravitréennes d’agents anti-VEGF, tels que le ranibizumab et l’aflibercept, sont couramment utilisées pour inhiber la croissance des vaisseaux sanguins anormaux et réduire l’accumulation de liquide dans la macula. Ces traitements ont montré leur efficacité dans la préservation de la vision et peuvent améliorer la qualité de vie des patients atteints.
Parallèlement aux traitements existants, la recherche scientifique continue de faire des avancées dans le domaine de la DMLA.
Des études sont en cours pour développer de nouvelles thérapies ciblées, telles que des médicaments à administration orale et des traitements basés sur la thérapie génique. Ces avancées ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses pour le traitement de cette maladie à l’avenir.
Conclusion :
La DMLA représente un défi majeur pour la santé visuelle des personnes âgées. Cependant, grâce aux avancées dans le diagnostic, les traitements palliatifs et les thérapies ciblées, il est possible d’améliorer la qualité de vie des patients atteints de cette maladie dégénérative.
Il est essentiel de sensibiliser le grand public aux symptômes de la DMLA et à l’importance d’un dépistage précoce pour une prise en charge efficace. La recherche scientifique continue de jouer un rôle crucial dans la lutte contre la DMLA, avec pour objectif ultime de prévenir, ralentir et éventuellement guérir cette maladie invalidante.
